Bio
Dieu-Merci Manwana Sindani a évolué dans un milieu de pratique philosophique intense dans son pays, la République Démocratique du Congo. À la fin de ses études de premier cycle en Philosophie, il obtient avec brio à la fois un diplôme de l’Université Saint Augustin de Kinshasa et l’Université Pontificale Urbaniana de Rome. Dans la même lancée, il a fini ses études de second cycle en Philosophie à l’Université Catholique du Congo. La diversité d’activités dans lesquelles il s’est livré tout au long de son parcours : participation et intervention aux journées scientifiques, colloques, conférences, émissions télévisées, débats, rédaction d’articles des mélanges, revues ou ouvrages collectifs, formation et enseignements ont tour à tour nourri sa culture philosophique et imprimé en lui le caractère interdisciplinaire.
Depuis octobre 2021, il complète un DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) en Philosophie à l’Université Catholique du Congo, financé par l’Institut de Missiologie Missio Aachen.
C’est dans ce cadre qu’il est depuis Mars 2023 en séjour de recherche sous la supervision du professeur Marc Peeters de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), à la Faculté de Philosophie et Sciences sociales, Département de Philosophie, Éthique et Sciences des Religions et de la Laïcité.
Inscrit en thèse à l’Université Catholique de Louvain (UCL), Dieu-Merci Manwana Sindani travaille sous la direction du Professeur Alexandre Guay et ses recherches se réalisent conjointement au sein de la Faculté de Philosophie et Arts et Lettres (FIAL) et l’Institut Supérieur de Philosophie (ISP).
Le projet de thèse de Dieu-Merci
Le projet de thèse de Dieu-Merci Manwana Sindani examine l’épistémologie des vertus en tant que théorie de la connaissance et de l’apprentissage.
En tant que théorie de la connaissance, l’épistémologie des vertus est ici présentée comme une étude reposant sur l’idée que l’acquisition et/ou la production de la connaissance ait quelque chose à voir avec l’exercice d’une ou plusieurs vertus, notamment l’originalité dans la pensée, la curiosité intellectuelle, l’honnêteté scientifique, l’ouverture d’esprit, la persévérance, la rigueur, la prudence, etc.
Dans ce cadre, la connaissance n’est pas un ensemble des propositions justifiées et vérifiées émanant d’un sujet connaissant, mais plutôt de la vertu adéquate. Connaître, c’est ainsi exercer une vertu.
Il y a donc une relation étroite entre la qualité de la connaissance et les qualités du sujet qui l’acquiert ou la produit.
D’autre part, en tant que théorie de l’apprentissage, l’épistémologie des vertus est abordée par le chercheur comme un processus continu et itératif, qui implique non seulement l’acquisition de connaissances et de compétences, mais aussi le développement des vertus essentielles dites épistémiques ou intellectuelles ou encore cognitives.
Sur ce, la thèse examine comment ces vertus peuvent être enseignées et encouragées dans les contextes éducatifs. De ce fait, elle explore également la pertinence de l’épistémologie des vertus pour les questions contemporaines en matière d’apprentissage, telles que les approches pédagogiques liées à l’utilisation de la technologie et les questions liées à l’enseignement dans une société multiculturelle. De manière plus approfondie, la thèse examine comment les vertus épistémiques peuvent aider de répondre à ces questions en promouvant des pratiques éducatives qui favorisent la réflexion critique et la communication interculturelle.
Sans doute, il est question d’une étude interdisciplinaire. D’autant plus qu’elle détermine une orientation volontaire de l’homme vers ce bien qu’est la vérité, elle est non seulement épistémologie, mais à la fois anthropologie, métaphysique et éthique (intellectuelle). Elle a de plus des implications importantes dans de nombreux domaines, y compris les sciences, la politique, l’éducation, la Religion, la vie sociale…